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En nutrition, rien n’est tout blanc, rien n’est tout noir. Les fruits apportent de nombreux nutriments essentiels (vitamines, antioxydants…etc), mais peuvent aussi se révéler néfastes. Tout dépend en fait de nombreux facteurs : son terrain, la saison, et le moment de la journée où on les consomme.
L’été, le meilleur moment pour les fruits :
L’été est la saison idéale pour consommer des fruits ; en effet quand il fait chaud, ils sont particulièrement appropriés car riches en eau et rafraichissants. De plus, c’est quand les températures extérieures sont élevées que l’apport d’acides naturellement présents dans les fruits est le mieux géré par l’organisme (une explication détaillée vous attend plus bas). D’ailleurs on trouve la grande majorité des fruits pendant la saison chaude (ou importés d’un pays chaud) … Ce qui donne à réfléchir sur l’importance de consommer local et de saison : l’organisme n’a pas les mêmes besoins en été qu’en hiver, c’est plutôt logique quand on y pense. L’été est donc le moment idéal pour profiter des fruits. Leur principal inconvénient quand ils sont crus réside en effet dans la présence naturelle d’acides (acide citrique par exemple, acide malique, acide tartrique etc…) et là, tous les organismes ne sont pas égaux dans la gestion de ces acides, tout dépend de son terrain.
1ere erreur : Consommer des fruits sans tenir compte de son terrain :
Définissons ici les deux profils principaux et leur capacité à gérer les fruits, mais bien sûr de nombreuses personnes peuvent être « entre les deux ».
→Ceux qui peuvent consommer des fruits sans restriction ou presque : les personnes de typologie musclées, carrées, dotées d’une forte vitalité, peu fatigables et peu frileuses (les carboniques des homéopathes) sont les mieux armées : leurs cellules utilisent efficacement les acides. Ils peuvent en consommer toute l’année, en veillant toutefois à diminuer un peu leur consommation en hiver pour rester cohérent avec les besoins de leur organisme.
→A l’inverse, ceux qui doivent être prudents dans leur consommation de fruits crus : les typologies minces, voire maigres, fatigables, nerveux, frileux, déminéralisés (les phosphoriques des homéopathes, les terrains spasmophiles). Leur organisme a moins de facilité à utiliser les acides au niveau cellulaire ; il a trouvé d’autres parades. Les reins notamment, permettent le maintien de l’équilibre acido basique en augmentant la réabsorption d’ions bicarbonate qui vont « tamponner » l’acidité, mais c’est très souvent insuffisant chez eux : l’organisme va alors piocher dans ses réserves minérales personnelles pour assurer la même fonction. L’équilibre acido basique est donc préservé, il n’y a pas acidification, mais ce système de secours est à terme extrêmement couteux en minéraux. Ces derniers sont prélevés dans les stocks (os, dents…) et divers troubles liés à la déminéralisation peuvent commencer à apparaitre et/ou s’aggraver au fil des semaines/mois : fatigue, frilosité, insomnie, nervosité, crampes, spasmes, difficultés digestives, peau sèche, perte de cheveux, caries dentaires, hypotension, syndrome de Raynaud, Spasmophilie… D’autant plus que l’été est aussi une saison où de nombreux minéraux sont éliminés via la transpiration : on pense à boire davantage, rarement à se complémenter en minéraux… Attention, un apport de fruits en quantité raisonnable, au bon moment de la journée, est tout à fait possible, on parle ici de la nocivité de l’ABUS….
Bonne nouvelle, à partir de 17H/ 17H30, l’organisme est au maximum de ses capacités à gérer les acides, donc même les terrains moins bien armés face à eux peuvent s’offrir un goûter de fruits frais.
A noter que des fruits ramassés à pleine maturité contiennent moins d’acides, leur taux diminuant au fur et à mesure que le fruit murit naturellement ; en revanche, les fruits ramassés avant maturité qui achèvent leur murissement en chambre froide en contiennent encore parfois beaucoup.
Lorsqu’ils sont bien cuits, en revanche, ils n’en contiennent plus. La cuisson détruisant les acides, aucune restriction concernant les compotes, gelées, confitures, clafoutis, crumbles, tartes aux fruits cuits. Idem pour les fruits séchés (dattes, pruneaux, figues, abricots secs…etc), la dessication détruit les acides. La banane, elle, est un fruit dépourvu d’acide : sa composition la rapproche plutôt d’un glucide. Il n’y a donc aucune restriction ou précaution particulière à prendre avec eux.
2eme erreur : prendre les fruits au repas.
Si on consomme habituellement les fruits en dessert, en entrée comme le melon ou encore en salade comme la tomate (oui c’est un fruit) est ce le bon moment pour notre organisme ? Non, pas du tout ! La prise au repas est même la principale erreur commise avec les fruits : en cas de sensation de lourdeur digestive, de ventre gonflé, de ballonnements, de brûlures d’estomac, de remontées acides, la présence d’inflammation intestinale (colite, intestin irritable, maladie de Crohn … etc.), la première chose à faire est de supprimer les fruits crus du repas et de décaler leur prise au gouter de 17 H comme vu dessus.
Alors pourquoi ? La question de la prise des fruits crus aux repas est débattue depuis longtemps, mais peu de personnes savent vraiment pourquoi l’association d’un fruit avec un repas contenant des glucides est déconseillée.
Il est souvent évoqué la différence de temps de digestion des fruits, plutôt rapide (environ 2 heures) et celle des glucides (pains, céréales, pâtes ou féculents divers), beaucoup plus lente (environ 4 heures). Certaines personnes consomment alors tous leurs fruits en début de repas plutôt qu’en dessert, pensant qu’ainsi, ils pourront alors être évacués dès la fin de leur digestion au lieu de fermenter au-dessus du bol alimentaire en attendant. Oui mais…la différence de durée de digestion n’est pas la seule incompatibilité entre les fruits et les féculents, ce qui rend inutile de les prendre en début de repas.
Une question de pH en réalité :
Au cours de la digestion dans l’estomac, le pH y subit de fortes variations ; très acide au début, grâce à la sécrétion naturelle d’acide chlorhydrique, il remonte progressivement au cours de la digestion pour devenir nettement alcalin pendant la dernière partie du processus. Les glucides (pain, pâtes, riz, pommes de terre, biscottes, gâteaux, galettes de céréales…etc) sont des aliments dont la digestion nécessite un pH plutôt alcalin (c'est-à-dire au dessus de 7). Ils seront donc digérés en fin de processus, quand le pH a pu remonter.
Les fruits, eux, sont des aliments franchement acides. Leur présence dans l’estomac va augmenter l’acidité du milieu, s’opposant donc à la baisse naturelle du pH au cours de la digestion.
La prise d’un fruit en début de repas va même déjà acidifier légèrement le milieu buccal, désactivant l’enzyme dédiée à la digestion des glucides, l’amylase salivaire. Les glucides ne bénéficieront donc pas de conditions optimales pour leur digestion.
Incorrectement dégradés au cours de leur passage dans l’estomac, les molécules obtenues ne sont pas assimilables telles quelles au niveau intestinal et peuvent engendrer inflammation et intolérances. Pour les mêmes raisons, il faut éviter de consommer des fruits crus trop tôt après un repas : il faut respecter un délai d’au moins 4 heures, pour être sûr qu’ils arriveront dans un estomac vide et qu’ils n’interféreront donc plus avec la digestion du repas précédent. De même on consomme des fruits crus au moins 2 heures avant le repas suivant pour que leur digestion soit terminée avant. Le simple fait d’appliquer ces quelques précautions suffit parfois à résoudre des problèmes de digestion tenaces…
Là encore tous les organismes ne sont pas égaux, les tolérances digestives aux fruits sont variables suivant les personnes. Et bien sûr, une prise occasionnelle d’un fruit au repas ne suffirait pas à perturber durablement l’équilibre digestif.
Alors quand et comment manger les fruits pour profiter pleinement de leurs bienfaits ? on récapitule :
→ On les choisit idéalement issus de l’agriculture Bio, de saison, bien murs.
→ S’ils sont cuits : tout est permis ! de même pour les fruits séchés.
→S’ils sont crus, tous les fruits doivent de préférence être consommés en dehors des repas, au goûter de 17H (Idem pour les jus de fruits, mais un fruit est toujours préférable à un jus de fruit.) Ils peuvent être accompagnés d’oléagineux (noix, noisettes, amandes, noix de cajou, pistaches…) ou éventuellement d’un yaourt, mais pas de glucides (ni de banane).
Et surtout, après avoir évalué son profil, on adapte la quantité de fruits journalière : on limite de moitié la quantité en hiver, saison plus délicate pour la gestion des acides.
Si vous avez des difficultés à déterminer votre profil et savoir comment manger les fruits, nous pouvons établir ensemble un programme personnalisé pour vous.
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Marie Chetaille
Naturopathe Iridologue
Auteur Santé/Bien être
lieu dit Vervaux
71800 Varennes sous Dun
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