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Le terme cystite désigne l’inflammation de la vessie, accompagnée ou non d’une infection bactérienne (Escherichia coli dans 90 % des cas). L’analyse d’urine (ou examen cytobiologique des urines - ECBU) permet de confirmer la présence ou non d’une bactérie. Si c’est le cas, un traitement antibiotique est alors prescrit pour éliminer les microorganismes. Si la cystite ne récidive pas, tout rentre dans l’ordre.
En revanche, l’usage très répétitif d’une antibiothérapie pour éliminer les germes lors des cystites récidivantes conduit peu à peu à augmenter leur résistance aux molécules antibiotiques et complique encore le problème… D’autant plus que l’on sait que les prises trop rapprochées d’antibiotiques peuvent nuire à l’équilibre du microbiote, ce qui constitue encore un facteur fragilisant vis-à-vis des cystites.
Il paraît alors urgent d’agir en prévention pour briser ce cercle vicieux : il faut comprendre les facteurs qui peuvent aggraver et/ou déclencher les épisodes de cystite pour les éviter. On sait que revoir son alimentation et son hygiène de vie sont deux leviers importants.
D’autres cystites sont dites à urines claires, c’est-à-dire qu’aucun germe n’est présent dans les urines, malgré des symptômes rappelant ceux des cystites classiques : envies fréquentes et urgentes d’uriner, sensation de vessie pleine…
Elles sont attribuées en général à un stress excessif et/ou chronique qui, en agissant sur le système nerveux, va engendrer des spasmes et des mini-contractions de la vessie, provoquant des douleurs qui feront penser à tort à une infection urinaire. Lorsqu’elle s’installe de façon chronique, on parle de cystite interstitielle ou syndrome de la vessie douloureuse. À ce stade, des lésions de la muqueuse de la vessie sont détectées et on suspecte que le système nerveux se montre trop réactif à cette irritation.
Bien que les causes ne soient pas établies avec certitude, ce syndrome est largement attribué au stress et touche plus fréquemment les personnes atteintes de fibromyalgie ou du syndrome de l’intestin irritable, l’inflammation intestinale étant suspectée d’être aggravante. Là encore, la prévention et des changements de mode de vie sont des leviers à ne pas négliger. De nombreuses plantes ayant une action apaisante sur le système nerveux (bourgeon de figuier, passiflore, mélisse), mais aussi un apport de nutriments comme les oméga-3, le magnésium, les vitamines B et certaines plantes contribuant à réparer les tissus lésés peuvent grandement améliorer les symptômes, dans le cadre d’un accompagnement personnalisé. Il faudra aussi veiller à une meilleure gestion du stress grâce à des techniques comme la sophrologie, la cohérence cardiaque, une activité sportive adaptée.
Pour les cystites infectieuses, il faudra en revanche comprendre quels facteurs favorisent le développement des germes.
Le microbiote urinaire, une petite révolution…
Pendant longtemps, on a pensé que l’urine était totalement stérile en dehors des infections urinaires. En réalité, les méthodes de culture classiques étaient inadaptées pour détecter les bactéries naturellement présentes ; des découvertes très récentes ont mis en avant l’existence d’un microbiote urinaire. Comme ses homologues intestinaux ou vaginaux, l’équilibre de cet écosystème bactérien exerce un rôle protecteur, notamment pour inhiber la croissance et la fixation des bactéries pathogènes !
On sait aujourd’hui qu’une perturbation de la flore bactérienne naturelle de la vessie peut être un facteur favorisant plusieurs troubles de la vessie, notamment cystite chronique, cystite interstitielle, vessie hyperactive…
Ces bactéries de la flore intime peuvent être perturbées par des fluctuations hormonales (ménopause, puberté, grossesse, prise de contraceptif…), mais aussi par le port de sous-vêtements en matière synthétique ou trop serrés, l’usage de produits intimes trop agressifs, ou encore le stress, l’alimentation… La paroi muqueuse des voies urinaires produit naturellement un mucus permettant d’éviter que les germes se fixent sur la paroi, y prolifèrent et y créent des biofilms, ces structures bactériennes organisées comme des mini-forteresses protégeant les germes et permettant des infections chroniques. Lorsque les bactéries se sont installées durablement, des huiles essentielles peuvent être utilisées en complément des antibiotiques ainsi qu’en prévention pour favoriser la destruction de ces biofilms, mais uniquement avec le conseil d’un thérapeute spécialisé. La sécrétion naturelle de ce mucus protecteur nécessite de nombreux nutriments dont le silicium, les vitamines A ou C, le magnésium… Une complémentation personnalisée joue donc un rôle favorable dans la prévention des cystites.
Il faut également prendre en compte que la qualité de l’urine, nécessaire pour limiter la prolifération des germes, est influencée par ce que nous buvons et mangeons. Enfin, des infections récidivantes peuvent être le signe d’une immunité générale défaillante ou fatiguée ; une accumulation de stress, de fatigue et d’insomnie, en épuisant les réserves de l’organisme, peut donc être également responsable d’un terrain urinaire fragilisé.
L’intestin, un proche à soigner
Dans le cas d’une cystite avec infection bactérienne, il y a colonisation de germes pathogènes, le plus souvent de bactéries intestinales. Bien sûr, on s’assurera d’avoir une hygiène locale irréprochable, mais on sait que ces précautions ne sont malheureusement pas toujours suffisantes. Il est donc nécessaire d’adopter une vue plus large pour comprendre les récidives. Beaucoup de cystites chroniques sont en fait liées à un terrain intestinal défavorable, qui permet un développement bactérien important : quand il est associé à une muqueuse intestinale hyper perméable, les bactéries peuvent quitter l’intestin pour coloniser les régions environnantes, dont la sphère urinaire. Un peu d’inflammation, une perturbation du microbiote urinaire pour préparer le terrain et le tour est joué… Lorsqu’une antibiothérapie est nécessaire, des probiotiques peuvent être associés pour limiter leur impact sur la flore intestinale et permettre son retour à l’équilibre. Une mauvaise digestion chronique perturbe également le microbiote. Il faudra également si nécessaire soigner la constipation, grande amie des cystites ; la stagnation des matières fécales augmentant les possibilités de passage des bactéries pathogènes. En évaluant l’équilibre intestinal, mais aussi en évitant tout ce qui va fragiliser ce dernier, on peut agir favorablement pour éloigner les récidives.
Quelques premiers conseils pratiques
On privilégie les sous-vêtements en coton bio et les protections sans chlore ni autres éléments chimiques.
Attention à tous les éléments qui peuvent favoriser l’inflammation de la vessie lors de leur élimination via l’urine et donc leur passage par la vessie : café, tabac, alcool, divers produits chimiques et pesticides, mais aussi des vitamines et minéraux de synthèse.
On sait que limiter les aliments acides, supprimer le grignotage (surtout sucré) entre les repas et prendre les fruits loin des repas sont des mesures favorables.
On s’assure d’avoir un transit régulier.
On évite de porter son téléphone portable sur soi, à la ceinture ou dans la poche du pantalon : les ondes électromagnétiques vont favoriser l’inflammation mais aussi l’hyperperméabilité intestinale, responsable d’un passage excessif de germe.
Renforcer le terrain naturellement
Il est recommandé de consulter un médecin et de réaliser une analyse urinaire dès les premiers symptômes ; une infection urinaire doit impérativement être traitée.
Mais par la suite, de nombreuses plantes peuvent jouer un grand rôle dans l’équilibre de la sphère urinaire. La canneberge (aussi appelée cranberry) est utilisée depuis longtemps pour prévenir et accompagner le traitement des cystites. Naturellement dotée de propriétés antioxydantes et antibactériennes, elle est utile pour éviter les récidives.
Un complément très intéressant à la phytothérapie pour prévenir les cystites, le D-Mannose, est d’ailleurs un cousin du glucose présent naturellement dans la canneberge.
La busserole est également utilisée traditionnellement depuis plusieurs siècles pour ses propriétés sur la sphère urinaire : ses feuilles en particulier sont réputées antiseptiques grâce à leur richesse en hydroquinone. On peut la trouver sous forme de tisane ou d’extrait liquide (teinture mère, extrait de plante fraîche). Mais attention, la busserole est déconseillée aux femmes enceintes.
La bruyère est aussi fréquemment citée pour son action anti-inflammatoire, antiseptique et diurétique : elle peut être associée en tisane à la busserole.
L’échinacée, plante quasi universellement connue pour renforcer les défenses immunitaires, est également particulièrement intéressante pour lutter contre les infections bactériennes chroniques.
La phytothérapie, l’aromathérapie, une hygiène de vie adaptée sont vos principaux atouts pour restaurer votre système urinaire et éloigner durablement les cystites… Ne vous en privez pas !
Si vous souffrez de cystites chroniques, faites vous accompagner :
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Marie Chetaille
Naturopathe Iridologue
Auteur Santé/Bien être
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